C'est vendredi, ça sent le curry...

Aujourd’hui, les poêlées-pommes de terre sautées-jambon-oignons du 2AHostel et les olives de la Ufa, c’est sans complexe (oui, ça y est, maintenant, le pain beurre confiture c’est pour les loosers !). 
Tout ça est avalé en 5/5, puisque nous sommes attendus à 9H45 pétantes devant les portes du Reichstag. C’est le parlement allemand, et dans son dôme de verre, il est possible de déambuler en spirale grâce à son escalier à double révolution* et d’admirer Berlin sous toutes ses coutures, enfin quand le brouillard n’est pas de la partie.

En bons berlinois que nous sommes désormais, le métro n’a plus de secret pour nous, surtout pour les filles du 2AHostel. Nous filochons entre les lignes et sommes pile à l’heure, prêts à dégainer nos cartes d’identité pour passer haut la main les contrôles de sécurité, et là-bas, ça rigole pas.

Hélas, trois fois hélas, nous n’entrerons pas aujourd’hui… Un malentendu après une inscription de dernière minute a mis un grain de sable dans la machine hyper ficelée de l’administration allemande, alors ce sera demain, ou rien.

Qu’à cela ne tienne, les portes clés Ampelmann, les magnets de Fernsehturm et autres souvenirs en tout genre (Surprise dans la valise !) nous attendent. A nous les belles pièces de 2€ frappées pour l’occasion des 30 ans de la chute du Mur. Pour les collectionner, on est prêts à claquer nos plus gros billets !

Organisés comme des guerriers, nous partons en petites formations de 4 ou 5 français à l’assaut de Unter der Linden (Les champs Elysées berlinois).

Bon, il faut qu’on vous raconte aussi, le groupe s’est encore un peu agrandi, on trouvait que 50, c’était pas assez… Ce matin, à l’hôtel, on est tombé nez à nez sur … Les Filles de La Martinière, mais siiiiii, vous savez, celles qui ont refait les costumes des TAmbAs !. Ces fées du dé à coudre sont fantastiques, elles manient le fil et l’aiguille tel Christan Dior.

Elles sont arrivées après quelques épreuves de course d’orientation on the air. Merci aux grévistes de la Lufthansa ! 24 heures de voyage pour faire 1200 kilomètres, l’avion n’est plus ce qu’il était…

C’est donc à 9 heures du matin, qu’elles sont arrivées pile pour le petit déjeuner, après une nuit improvisée à Düsseldorf.

Elles nous ont rejoint à midi, et nous avons pu fêter ça avec notre première Currywurst, la seule, la vraie, l’unique, ci-dessous en images et sous toutes les coutures. Nous avons préféré la tester dans trois restaurants différents, histoire d’être bien sûrs que Berlin mérite sa renommée de capitale mondiale de ce plat mythique : une bonne vieille knacki et des frites avec une sauce incomparable.

Après un temps de digestion dans les transports en commun, retour à la belle Ufa Fabrik, la pression monte d’un cran. Vite, vite Manni nous attend pour une ultime répétition avant notre première représentation, celle en l’honneur des 40 ans de la UFA. 

Quelques cafés/gâteaux pour reprendre des forces et nous filons aux essayages avec nos habilleuses préférées, effusion dans les couloirs : travail en équipe pour Les Filles de la Martinière, un mélange haut en couleur, du jaune, du bleu et de l’orange dans tous les sens. Chaque TAmbAs doit être en possession de son propre haut et de son pantalon personnalisé : avec motifs, sans motifs. On sent les habilleuses professionnelles en devenir ; les petites mains s’affolent et tout se fait à la perfection. En 15 minutes montre en main, nous simples mortels, nous transformons en une sorte de bouquet final de feu d’artifice.

Merci les filles, et spéciale dédicace à notre graphiste Saïd pour notre nouveau logo.

C’est donc fiers comme des lions que nous rejoignons la salle de spectacle de la Ufa où démarrent les surdos endiablés des Terra Brasilis. Après les discours de remerciements, Les TrommelWirbel, Les TAmbAs puis les TrommelTAmbAsWirbel se transmettent le rythme au plus grand plaisir du public. Nous y reconnaitrons Mona, qui avait partagé il y a 5 ans maintenant notre séjour au festival de Coburg, après un stage de six mois au Grappillon, encore une belle histoire d’amitié berlinolyonnaise ! Merci à Valérie Pierrefeu, notre cheffe de service pour ses applaudissements soutenus et son reportage photo.
Et merci à Anne-Sophie Lelièvre, responsable des échanges culturels à l’OFAJ (Office Franco-Allemand pour la Jeunesse, notre principal soutien financier), pour son soutien indéfectible depuis 10 ans. Nous avons le plaisir de la rencontrer ce soir.

Après cette belle célébration en musique des 40 ans de notre bien aimée Ufa Fabrik, nous traversons la rue pour nous retrouver tous à LA Boum. Si les liens s’étaient déjà bien tricotés ces derniers jours entre les adolescents des deux pays, la fête de ce soir les transforment en nouveaux meilleurs amis : ça sent bon la galère d’échange de numéros de portables, indicatifs compris !

Ce soir, nous irons tous nous endormir bienheureux, et demain sera un nouveau jour, un jour particulier pour Berlin, et pour le monde entier.

*Un truc du genre comme l’escalier de Chambord. Tu veux en savoir plus ? tu vas sur Google !